Vauban
Il y a tes aïeux
Puis il y a ton père
Puis il y a ta mère
Qui servent, Ô mon fieu
De rempart à l’Amère.
Puis il n’y a plus que ton père
Et les vieux de ta femme
Mais bientôt cette infâme
Fait feu sur l’un et feu de l’autre.
Il ne reste des nôtres
Alors que ton beau-père
Q'une crise rattrape.
Quand il passe à la trappe,
Tu cherches d’autres pères
Désespérément,
Quelques vieux aimants
Infiltrés de faucheuse.
Et si tu as l’heureuse
Destinée de déchoir
Tu deviens du terrier
Le dernier rempart
De tes nombreux cadets.
Alors, il faut tenir
Toi l’aîné jusqu’au pire
Que tu ne connais pas.
Nice Janvier 2011
Romain BOURLARD
(Poème tiré de "Petit recueil éclectique et épousseté", oeuvre collective)
Zéro virgule treize pourcent
Le p’tit cœur de p’tit Louis
A sept cent vingt heures
Aujourd’hui.
Il a glissé son pécule
Dans son p’tit réticule
Mais il ne sait pas encore
S’il aura la place
Car sept cent vingt
Dans ses p’tits poings
C’n’est point perdre la face.
A moins qu’on ne compare
Ce score qui n’est pas nul
A celui de son père
Qu’on pare encore d’une jeunesse
Toute alanguie d’une paresse
Mais qui masque pourtant
Un cumul important
De trois cent mille heures de vol.
Point autant cependant
Que celui de grand-père
Que celui de babone
Qui en compte le double
Au temps qui l’adoube
Avant son envol.
Taverny 27/3/2021
L'Altérité